POESIE – POEZIJE

 

Tomislav Dretar

 

 

 

QUI SAIT d’où et pourquoi tu es venue?

Tu es venue chez moi.

Et regarde ça! Par ma ruelle

c’est le soleil qui brille.

 

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POUR CETTE CASCADE nous sommes une barre sans importance. Le temps aux mille bras chaque fois quand tu m’embrasses. Ta lèvre et mon front font l’impossible.

Qu’ immédiatement tout s’arrête.

La poignée de gouttes des cascades temporelles nous lave nos visages. La sérénité apparaît de là.

Ineffaçable

 

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AUJOURD’HUI TA VOIX est la crête de la montagne. Le pic lointain par la vague de soleil entièrement inondée.

L’harmonie inaudible pour mon ouïe vulnérable.

 

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DANS CETTE CHAMBRE TU DEMEURES. Je le sais très bien

À raison d’une rose et d’ une fenêtre.

Par elles ouvertes le matin entre

À l’intérieur.

 

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SI TU FAIS TOMBER TA chemise ne pense plus à la flamme qui peut nous brûler la peau.

 

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CE PAIN est de ta main pétri

et dans la fenêtre remis,

qu’il me rappelle à toi, moi

qui ai une faim de loup.

Moi qui connais son goût

et premier geste de ta main

si douce. Ce geste qui répète

l’artisanat du soleil et de l’amour.

 

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TKO ZNA otkud i

zašto si došla?

Kmeni si došla.

I gle! Mojom ulicom

Blješti sunce.

 

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ZA OVAJ SLAP mi smo neznatan sprud. Vrijeme s tisuću ruku svaki put kad me ti grliš. Tvoja usna i

Moje čelo čine nemoguće. Da u trenu sve stane. Pregršt kapi iz

Vremenskog slapa umiva nam lice.

Sjaj otud promalja se. Neizbrisiv.

 

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TVOJ GLAS DANAS je planinsko bilo. Daleki vrhunac kojeg preplavljuje sunčani val. Nečujan sklad za moj ranjavi sluh.

 

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U OVOJ SOBI ti boraviš.

Ja to vrlo dobro znam radi

Ruže i prozora. Kroz njih

Otvorene unutra jutro ulazi.

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SKINEŠ LI KOŠULJU ne misli

Više o plamenu koji bi nam mogao

spržiti kožu.

 

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OVAJ KRUH tvojom je rukom

zamiješen i u prozor spravljen da me podsjeća na tebe, mene koji sam gladan kao vuk. Menei koji mu okus dobro znam i tvojoj ruci

prvu kretnju. Onu koja ponavlja zanat sunca i ljubavi.

 

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NOUS AURONS TOUT CE dont l’œil aura envie. Ce que le cœur envie pour lui fait des éclairs quand

tu fermes ton œil.

 

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SI TU ME TENDS LA MAIN

deux armées vont se joindre.

Ton armée de boucles de cheveux

et mon armée du désir. C’est ce dont nous avions le désir. Qu’il n y ait pas de guerre. Qu’il soit le geste de la main comme les oiseaux en

vol, les ailes ouvertes et ton

regard chaud et au loin, le soleil.

 

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NOUS N’AVONS PAS besoin

de témoins ni de l’œil étrange.

Il nous suffit de mon front

Et de ton regard prêt à voir

le tout premier sourire,

qu’ils voit le premier sourire

et la première ride. Qu’ils la

voit et qu’il l’ oublie. Et

l’amour sûrement connait

son pouvoir.

 

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NOUS AVONS de la chance

mon amour. C’est le matin.

Ici c’est sa ville natale. La forêt

est toute proche. La rivière fait éclater des gouttes claires sur son épaule.

Et là un oiseau chante.

Ô , mon bonheur! Un oiseau chante.

 

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AIMER LA PATRIE. Chercher les vallées cachées et les crêtes à atteindre.

Veiller que dans le jardin toujours une rose fleurisse. Et que la rosée brille. Toujours.

 

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IMAT ĆEMO što god oko poželi.

Ono što srce žudi blesne kad ti

Oko zatvoriš.

 

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AKO MI PRUŽIŠ RUKU dvije će se vojske združit. Tvoja vojska uvojaka i moja vojska žudnje.

Sami smo to htjeli.

Da ne bude rat.

Da bude pokret ruke

Kao ptice u lijetu

Otvorenih krila

I topli pogled. A ondje sunce.

 

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NE TREBAJU NAM svjedoci

ni tuđi glas ni tuđe oko.

Dovoljni su moje čelo

i tvoj spreman pogled

da vidi prvi osmijeh

i prvu boru. Da vidi

i da pređuti. A ljubav

već zna svoje.

 

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IMAMO SREĆE ljubavi.

Jutro je. Ovo je njen rodni

grad. Šuma je nadomak.

Rijeka rasprskava bistre

Kapi njenim ramenom.

I jedna ptica pjeva.

Srećom jedna ptica pjeva.

 

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VOLJETI DOMOVINU. Tražiti

skrivene uvale i planinska bila

dosegnuti. Paziti da u vrtu uvijek

ruža cvate. I rosa blista. Uvijek.

 

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LE TOIT ROUGE de ton foyer

fait que je sache toujours ce qu’est le lointain et comment le passer. Ton foyer lointain à l’aube brille derrière l’ horizon. Mon œil absorbe tout

celà. Le toit rouge de ton foyer fait

annuler notre distance. De ton corps

jusqu’à mon être le regarde et

le creux de la paume de la main ouverte dans le vent flotte.

 

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JE N’AI PLUS SUFFISAMMENT DE PLACE pour le grand geste du cœur

dans ma poitrine étroite.

Comme s’il y avait mille membres

plus d’un moment il s’oppose à mon cœur. Dehors sur la route qui mène

vers toi. Qu’il laisse sur ton portail

un signe secret. Comme l’aile de l’oiseau qui s’envole dans l’air,

irrévocablement.

 

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LE FOYER AMENAGE pour les

Amis a sa propre sagesse.

Celle qui brille.

 

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MON AMOUR que nous attend-il? Sais-tu, à qui tout

parait étrange, fasse que les objets

disparaissent ? Toi qui préfères le vol des oiseaux aux points forts de

l’histoire. Toi qui, à la vie, ne prends rien du tout, mais qui lui donne le plus grand trésor. La joie de chanter au matin, le visage très brillant.

 

 

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CRVENI KROV tvog doma

čini da uvijek znam

što je daljina i kako je

prijeći. Tvoj daleki dom

zorom za obzorom blista.

Moje oko sve upija.

Crveni krov doma tvog

našu daljinu poništava.

Od tvog do mog bića

Pogled i dlan otvoren

U vjetru leprša.

 

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JOŠ NEMAM dovoljno mjesta

za veliki pokret u tijesnim

grudima. Kao da ima tisuću

udova i ni trena više otima se

srce. Van na cestu koja k tebi

vodi. Na tvojoj kapiji da ostavi

tajni znak. Kao krilo ptice,

kad zrakom sine, neporecivo.

 

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DOM UREĐEN za projatelje

Ima svoju tajnu mudrost.

Onu koja blista.

 

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LJUBAVI što nas čeka?

Što nas čeka znaš li ti

kojoj je sve strano što

čini da stvari nestaju.

Ti koja lijet ptice pretpostavljaš

Čvrstim točkama povijesti.

Ti koja životu ništa ne uzimaš,

A daješ mu najveće blago.

Radost da izjutra pjevaš

I licem blistaš.

 

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TA VIE ICI est comme la rivière

De montagnes.

Tu te précipites par la roche

et au seul bord. Sur mon épaule

tu inclines ta tête et tout à fait calme,

tu laisses passer les boucles se verser

depuis une hauteur assez importante.

Depuis mon cœur d’où tu planes

un instant avec des

myriades de gouttes tu vas te

disperser et commencer à couler

sur une nouvelle plage.

Celle qui est à moi. Calme et intime.

 

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QUAND JE VOIS tes mains au travail qu’elles tiennent le crayon

ou l’aiguille pourtant je ne peux pas ne pas penser à la fleur qui va

éclater d’un fort éclat sur la blancheur

que tu travailles passionnément. Et

je ne peux pas ne pas entendre les

voix des enfants, nouveaux hommes

qui chantent à l’intérieur. Comme je suis heureux quand je sais cela, moi qui vais porter sur sa poitrine la flamme de ta rose. Dans l’éclat qui fait son chemin dans ce poème.

 

 

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CE MATIN tu me rappelles

qu’il faut ouvrir les fenêtres

à l’aube et étaler la rosée au

soleil. Ce matin tu me chantes

la chanson quand tes yeux font

recouvrir mon front. Le navire

qui va me mener sur d’autres

rivages. Dans tes seins en ondoyant.

 

 

TVOJ ŽIVOT ovdje je

Kao planinska rijeka.

Stuštiš se niz stijenu

a a samom bridu. Na

mojem ramenu polažeš

glavu i mirno puštaš

da se kovrdže prosipaju

u slapu s prilične visine.

S mojeg srca gdje s

Mirijadama kapi lebdiš

tenutak prije nego što

ćeš se raspršiti i poteći

novom obalom.

Onom mojom.

Tihom i prisnom.

 

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KAD VIDIM TVOJE RUKE u radu da drže olovku ili iglu svejedno ne mogu a da ne mislim o cvijetu koji koji će buknuti sjajem na bjelini koju zaneseno obrađuješ.

I ne mogu a da ne čujem glasove

Djece, novih ljudi koji u njemu pjevaju. Kako sam sretan kad to znam ja na čijim će grudima plamtjeti tvoja ruža. U bljesku

Koji se kroz ovu pjesmu probija.

 

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JUTROS ME podsjećaš da treba

zori prozore otvoriti i suncu

rosu podastrijeti. Jutros mi pjesmom kazuješ kad tvoje oči

utapaju moje čelo. Lađu da me

nosi na drugu obalu. U tvoje

zatalasane dojke.

 

 

A L’AUBE QUAND TU passes

chez moi et apportes l’odeur de

givre, la sérénité hivernale de rencontre, moi, je ne sais pourquoi, je deviens immédiatement

plein de joie. Et , je ne sais pas pourquoi je deviens enchanté

de l’ aisance de ta nature. Et,

de plus, je ne sais pas pourquoi

ton regard trahit une étincelle

de la surprise.

 

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JE SAIS QUE TU ES accablée par

le noir. Je sais que Tu es à la merci

du destin. Mais malgré tout, tu

écartes ta flamme, tes ailes et tu

voles au milieu du noir. Malgré

tout, tu brûles au milieu du noir.

Le plafond du noir est cette langue

où l’enfance sonne et la mort tout

bas se glisse furtivement.

 

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SI TU M’AVAIS ECRIT une lettre

Attends ma réponse. La cascade la plus bleue de la rivière Una est la

brillance du sommet de la montagne,

l’odeur du sapin au-dessus de notre

village et très chaude, les lilas de notre jardin, fleurissent encore.

Toi, mon petit cœur dans le lointain

Ni eux ni toi n’aurez soif.

Vous serez renforcés par mes larmes.

 

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KAD ZOROM SVRATIŠ

i doneseš miris mraza,

zimsku vedrinu susretanja,

ni sam ne znam zašto

zahvati me radost. Zašto

me lakoća tvoje naravi

ponese. Zašto tvoj pogled

izdaje svjetlucava iskra

iznenađenja.

 

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ZNAM DA TEBE tama pritišće.

Znam da ti se dobro ne piše.

A svejedno ti svoj oganj, svoja

krila širiš i letiš usred tame.

Svejedno ti goriš usred tame.

Tavanica noći je ovaj jezik

u kojem djetinjstvo zvoni i

sve tiša prikrada se smrt.

 

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NAPIŠEŠ LI MI PISMO očekuj

moj odgovor. Najmodriji slap

Une i blještavilo planinskog

vrha, miris borovine iznad

našeg sela i vrele ljiljane iz

našeg vrta gdje još uvijek cvatu.

Malo daleko srce ni njma ni

tebi ne prijeti žeđ. Vas moja

suza okrjepljuje.

 

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TOI ET MOI nous sommes sur un

Endroit où dix mille morts sont allongés.

Dix mille de nos mères.

Dix mille de nos pères.

Dix mille de nos sœurs.

Dix mille de nos frères.

Dix mille de nos fils.

Dix mille de nos filles.

Dix mille d’ humains différents.

Toi et moi et encore dix mille comme

nous est-ce notre total?

Nous et ce rossignol qui chante

dans les broussailles si fort.

 

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Epuisée, fatiguée tu laisses tomber

Ton travail quotidien. La rose du

Midi t’approche et te touche,

puis tu fais conquérir ce nouvel

empire. Là c’est la paix qui règne.

Et toi tu prends la rose et ouvres

les portails du nouveau foyer.

Tu laisses cette nouvelle puissance

t’emporter. Mon creux de la main.

Dans mon creux de la main la

lumière de la rose se sédimente

et t’emporte. Dans la lumière.

Dans la source de la rose.

 

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TI I JA STOJIMO na mjestu

Gdje deset tisuća mrtvih leži.

Deset tisuća naših majki.

Deset tisuća naših očeva.

Deset tisuća našihsestara.

Deset tisuća naše braće.

Deset tisuća naših sinova.

Deset tisuća naših kćeri.

Deset tisuća različitih ljudi.

Ti i ja i još deset tisuća ovakvih

kao što smo mi sada zar smo

mi njihov zbroj. Mi i onaj

slavuj što pjeva u grmlju

tako jasno.

 

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SVLADANA, UMORNA ostavljaš

Svoj svakodnevni rad. Podnevna

ruža te dodiruje i ti osvajaš novo carstvo. U njemu mir. Ti s ružom

na grudima otvaraš kapije novom domu. I puštaš da te nova moć

ponese. Moj dlan. Na njemu nataložena svjetlost u san te nečujno

odnosi. U svjetlost. U izvor ruže.

 

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QUAND TU AURAS VOULU

partir laisse la porte ouverte sur

notre foyer. Peut être tu vas revenir

ou peut être ce n’était seulement

qu’une impression que la chaleur

de ce jour coule vers l’endroit

d’où l’on ne revient jamais.

 

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LE CHEMIN PAR lequel nous traversons un brin d’automne s’est recouvert. Sous nos pas: un lointain de plus en plus long et fort.

Et nous nous ouvrons vers lui.

Dans l’automne total nous nous coulons doucement.

Nous coulons.

 

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DANS LE FEU allumé pour

réchauffer cette maison est ton

secret. Son charbon est notre

vérité. L’enfant de la flamme

dans lequel nous avons enflammé.

Notre dernière abri dans cette

nuit froide. Sous la cendre

un grain de chaleur s’écoule avec la jeunesse existante.

 

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LA MONTAGNE RETIRE

son front immergé,

là-haut,

dans la brillance.

Dans l’infini.

 

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QUAND TU T’EN VAS

Tes mots restent.

Entre les murs nus

il n’y a de feu ni de

lumière. Un sifflement creux

du mot ouvre mon foyer.

Sur le front enflammé

le souffle froid

d’un dernier Adieu.

 

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KAD OD MENE POĐEŠ

vrata na našem domu

ostavi otvorena.

Možda ćeš se vratiti,

a možda mi se samo

pričinilo da toplina

ovog dana otječe

u nepovrat.

 

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PUT KOJİM PROLAZİMO

Pramen je jeseni prekrio.

Pod našim stopalima

Sve jedrija leži daljina.

Mi joj se otvaramo.

U posvemašnju jesen

Lagano se utapamo.

Utapamo.

 

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U VATRI NALOŽENOJ

da ovaj dom grije skrivena

je tajna tvoja. Njeno ugljevlje

naša je istina. Dijete ovog

ognja u kojem smo planuli.

Naše posljednje utočište u

hladnoj noći. Pod pepelom

trun topline što s mladošću

bude i mine.

 

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PLANINA SAMOTNA

svoje čelo uranja,

gore,

u blještavilo.

U beskraj.

 

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KAD TI ODEŠ

tvoje riječi ostaju.

Među golim zidovima

ni vatre ni svijetla.

Šupalj fijuk riječi

moj dom otvara.

Na vrelom čelu

hladan dah

po zdrava posljednjeg.

 

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J'AI T’AI RENCONTREE au point du jour. Des aubes de la patrie t’ont marquée avec ton œil, ta taille, de ton geste de la main sur le front. Quand tu as des boucles agitées et écartées. Peut être incertaine et curieuse tu étais immobilisée et rien qu’ observée. Entre nous est passé ce jour qui a apporté encore quelques gestes des mains et agitations des boucles et un rendez-vous qui justifie le tout: Le geste de ta main sur ton front d’où tu écartes les boucles agitées et ta figure droite et ce jour qui s’écoule. Profondément en nous. En nous. Qui s’en va.

 

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SI TU AVAIS CONSTRUIT un foyer détruis les cloisons et tiens toujours la porte ouverte. Que l’Amour puisse entrer.

 

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LE SENTIER divise ce monde sans toi. Mais, là où nous sommes ensemble le sentier l’est aussi. Par là nous entrons dans les paysages de notre début. Ceux où nous sommes toute seuls. Nous et le sentier duquel nous ne sortirons jamais.

 

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U SAMO JUTRO SRETOH TE. Zavičajne zore obilježavala si svojimokom, stasom, pokretom ruke preko čela. Kad si kovrdže nemirne smicala. Valjda nesigurna i znatiželjna stojala si i gledala. Među nama je prolazio ovaj dan i donosio još mnogo dodira ruku i nemira kovrdža i susret koji sve opravdava:

Pokret ruke preko čela kojim smičeš nemirne kovrdže i uspravan stas i ovaj dan koji prolazi. U nama. Duboko u nama. Koji prolazi...

 

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AKO SAGRADIŠ dom sruši ograde a vrata drži uvijek otvorena. Da ljubav može ući.

 

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STAZA DIJELI OVAJ SVIJET bez tebe. Ali ondje gdje smo mi skupa staja također postoji. Njome se mi vraćamo u krajolike prvog stanja. Onog u kojem nema nikog drugog osim nas samih. I staze s koje nikad sići nećemo.

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Poput ceste nesigurna

Rijec drzi te. Čvršće

od jutra tvoje je disanje

ovdje. U suton, umorna,

zaobljuje se daljina.

S one strane vida

Svevido se oko otvara.

Bistro. Ono koje nadzire svanuća.

 

 

TU ES UN AXE LUMINISCENT sur cette rive, toi ma sœur. Au matin le large de la mer te donne son propre visage. Tu l’acceptes et jamais ne reviens la même. Tu t’établis sur les sourcils. Tu t’embrases avec le soleil. Ton collier brille sur mon cou. C’est à moi de te laisser glisser luisante vers le fond de mes yeux. Au visage de la haute mer à travers moi passe ton âme claire.

 

 

NA OBALI SI SESTRO moja

Svjetlosna os. Pučcina tebi

Daje svoje lice izjutra.

Uzimaš ga i nikad ne vraćaš se

ista. Nastanjuješ se na vjeđama.

Ljubiš se sa suncem. Tvoj đerdan

uvijek blista o mom vratu.

Ja sam onaj koji te pušta

bistru niz grlo. S licem pučine

mnome teče bistra duša.

 

 

JE L’AI FAIT. J'ai fait.

J'étais. J'ai été

Dans la couronne de la nuit.

Dans ton sein.

J'ai semé le grain de l'aube.

Maintenant j'attends le fruit,

Que ton oeil me voie.

Que je sois la couleur. Ta

Figure que je submerge.

 

 

UČINIO SAM. Učinio.

Bio sam. Bio

U kruni noci.

U tvojem krilu.

Posijao sjeme zore.

Plod sad cekam.

Tvoje oko da me vidi.

Da budem boja. Tvoj

Oblik da preplavim.

 

 

TES MOMENTS SONT IMPREVISIBLES. Tu les ouvres avec le silence matinal. Ils te donnent la solitude ferme. Moi, je t’offre la clé à vin de Septembre. Par la foi automnale franchis le seuil discutable. Dans le foyer des invités inattendus derrière toi vont suivre des myriades d’ étoiles. En dedans, dans le temps où tu es, tu te dilues et commences à couler dans le nouveau courant. En ta nouvelle cascade du soir tu visites cette île, ces rives, le feu dans sa chevelure nocturne. Tends ta main au-dessus de la solitude ancienne. Cette horloge nous retentit de plus en plus douloureusement.

 

 

SPORNI SU TVOJI CASOVI.

Ti njih otvaraš jutarnjom tišinom.

Oni tebi tvrdu camu daju. Ja, ja ti kljuc

rujanskog vina darujem.Jesenskom

vjerom prijedji sporni prag.

U dom neocekivanih gostiju za

tobom ce mirijade zvijezda slijedit'.

Unutra, u vremenu kad si rastvaraš

se i teces novom maticom. Svojim

vecernjim slapom obilaziš ovaj otok,

njegove obale, vatru u vecernjoj kosi.

Pruži ruku preko bivše came.

Taj sat nam kuca sve bolnije.

 

 

TOI, TU M'ES VENUE de lèvres

séchées et dépaysées.

Le cri épineux, toi ma sœur amère,

Toi l’enfant de l’absinthe.

Sur les ailes de l’oiseau sans le

sol, sans la sérénité tu t’es prosternée. Que va-t-il se passer?

si j’étais moi seul à t’entendre, si moi seul étais à connaître ta goutte sur les lèvres assoiffées, la goutte

qui va s’écouler et s’assécher?

Toi, tu es ma sœur amère,

l’enfant de l’absinthe.

 

 

DOŠLA SI MI s proteklih i

presahlih usana.

Trnovit krik, gorka sestro,

sestro moja, dijete pelinovo.

Ptici bez tla i spokoja

na krilo si legla.

Što slijedi ako ja jedini tebe

slušam, ako ja jedini tvoju kap

Poznajem? Kap koja ce

proteci i presahnuti. Moja gorka

sestro, sestro moja, dijete pelinovo!

 

 

SUR LE VISAGE brûle

un mot, tolérant, à peine audible.

Long et chaud souvenir.

Le refuge par où passent

des regards, des gouttes

étranges et dispersées du désir.

A la manière des doigts,

pour attendre les fruits

mûrs de l’intérieur; Le sourire

envoyé ver la profondeur

à se sédimenter et devenir

durable. Dans la couleur et

dans le parfum. Dans ces

premières hauteurs où je t’avais

vue te réfugier devant toi même.

Ces premiers foyers d’ennui.

 

 

U LICU GORI JEDNA rijec,

Snosljiva, jedva cujna.

Dugo i toplo sjecanje.

Skloniste kojim prolaze

pogledi. Tudje raspršene kapi.

Poput prstiju, da dosegnu zrelo

voce nutrine; Osmijeh upucen

dubini. Da se u njoj nataloži

I ocvrsne. U boji i mirisu.

Onim prvim visinama u kojima

tebe spazih sklonjenu od sebe

same. Prvi zavicaj came.

 

 

TA PRESENCE dans les choses

Ni la chaleur, ni l'intimité ne t'ont découverte. Les formes en qui tu surmontes cette cascade sont d’innombrables gouttes. Avec persévérance elles te font passer par la matière dominée. Jusqu'à l’apaisement où tu deviens de nouveau ce premier écoulement. L'âme. Tu peux tranquillement devenir la paroi de mon intimité comme dans le propos de n'importe qui. Être le premier mouvement du caractère passager. Les faits anciens et achèvements vont persévérer avec le vent qui te touche et qui emmène ton visage là où tu n'as pas encore régnée. Dans mon oeil qui t'observe et qui te conduit vers le silence.

 

 

TVOJU PRISUTNOST u stvarima

ni toplina ni prisnost nisu otkrili.

Oblici u kojima nadilaziš ovaj slap

bezbrojne su kapi. Ustrajno te pronose

niz ovladanu tvar. Do samog utihnuca

gdje opet postaješ ono prvo protjecanje.

Duša. Možeš se mirno taložiti u meni

I u bilo cijem govoru. Biti onaj prvi

pokret prolaženja. One davne stvari i

ispunjanja strajat ce s vjetrom koji

te dodiruje i koji ti lice prenosi ondje

gdje još vladala nisi. U moje oko koje

te promatra i vodi u tišinu.

 

 

La DERNIERE VAGUE de l’âme est facilement éteinte sur le palais assoiffé. Goutte après goutte. L’Etre de la lumière est écoulé.

Mon amour, c’est toi qui l’as saisi dans le large creux de ton sein. La source est maintenant chez toi. Tu peux rincer ton visage ou, par contre,

t’enivrer par ma figure liquéfiée

 

 

POSLJEDNJI VAL DUŠ lako je zgasn'o

Na ožednjelu nepcu. Kap po kap.

Isteklo je bice svjetlosti.

Ljubavi moja, ti si ga dohvatila u

Siroku zdjelu tvojeg njedra.

Izvor je sad kod tebe. Možeš umivati

Svoje lice ili se mojim tecnim likom

Opajati.

 

 

TA DOULEUR s'accroît, d'un moment à l'autre – nouvel elan.

Ce signe de base, les voiles condensées du passé que la tempête fait s'incliner. Sous la paume de ta main, une angoisse se fait apparaître au monde.

Une onde dans la fontaine au-dessus du dernier sou jeté de l'Espoir, à peine usé, fleurit.

 

 

TVOJA USPRAVNA BOL raste,

Iz casa u cas – novi zanos.

Ovaj osnovni znamen, zgusnuta

jedra prolaznosti, svija oluja.

Pod tvojim dlanom svice

prestrašena rosa. Zatvoren krug

vode u zdencu, nad tek izlizanim

novcicem nade, cvate.

 

 

CE FIL D’ARAIGNEE est fait de pure mélancolie. Le creux de la paume de la main douce de ta femme. De ton fils la boucle de cheveux noirs. Le premier bouquet de lumière le plus dense. Dans l’ombre du front, patient, un cerf sauvage franchit rapidement de ton œil, comme une flèche, notre intimité.

 

 

IZ SAME SJETE ova je paucina.

Bladi dlan tvoje žene.

Tvoga sina kovrdža. Najgušce

Svjetlosti prva rukovet. U sjeni

strpljiva cela strelimice probija

našu blizinu divlji jelen iz tvog

oka.

 

 

TU AS FERME L’OEIL, mais l’oiseau et le vent ne se sont pas apaisés. Puis, le temps s’est couché dans ta blessure profonde. Il s’est étendu pour te disculper. Cette plaie ouverte, ton âme profonde, dont l’oiseau et le vent sont le fil horizontal du temps, me fait retenir ici. Dans ton regard. Dans ma douleur fidèle. Si ce n’était pas celà, dans ce moment plus clair que le matin et plus doux que tes cheveux, je serais parti sans retour. Je serais parti avec l’oiseau et le vent dans ton regard fixe.

 

 

ZATVORILA SI OKO, a ptica i vjetar

Nisu se stišali. Tad vrijeme je leglo

U tvoju duboku ranu. Leglo je da tebe

Opravda. Ta otvorena rana, tvoja

duboka duša, u kojoj su ptica i vjetar

vodoravna nit vremena, zadržava me

ovdje. U tvom pogledu. U mojoj odanoj

boli. Da nije tako u ovom casu prozirnijem

od jutra i mekšem od tvoje kose,

otišao bih nepovratno. Otišao bih s pticom

i vjetrom u tvom zagledanom oku.

 

 

D'OU VIENS-TU, toi dont l'attouchement ouvre ma profondeur

dominée? Où puis-je trouver ce qui te traduit, ma ville reconquise? Telle une fleur sans pétale ni parfum tu es quand tu t'en vas, ferme les yeux et écarte les bras au-dessus du silence qui nous sépare. Descends dans le logement vide du soir et allume la bougie. Que les ombres de la ville fassent leurs marches, que notre vide revive.

 

 

ODAKLE DOLAZIŠ TI ciji me dodir

Otvara u ovladanoj dubini? Gdje cu naci

ono što tebe objašnjava, nanovo osvojeni

grade? Kad odlaziš kao cvijet bez latica i

mirisa zatvaraš oci i širiš ruke ponad tišine

koja nas podvaja. Sidji u prazan stan veceri

i zapali svijecu. Da sjene gradom krenu,

da naša praznina oživi.

 

 

PREMIERE VOIX de la maturité nous fait redoubler. Plus loin, encore

plus loin. Pars enfin! Le haut front dans la lumière vive, vidé de la matérialité, fermement tu l’as déployé. O toi honorables sourcils! Le tout premier étendard.

 

 

PRVI GLAS O ZRIJENJU udvaja nas.

Dalje, sve dalje. Kreni konacno!

Visoko celo u visokom svjetlu,

obestvareno, cvrsto si razvio.

Dicna vjedjo! Prvi stijeg.

 

 

TON CHEMIN SORT DE L'ETE. Une rose brûle sur le chemin et une main cherche la poussière des étoiles. Pendant qu'elle s’éteint, la cascade de l'ocre redresse la Croatie goutte par goutte et la sédimente, dans le rayon de ta lumière. La rose ouverte, par ta naissance, épine par épine a disparu dans la chair inhabituée à posséder deux noms. Maintenant je vais fermer tes yeux. Ton chemin va continuer plus loin. Egalement si sur le sentier marche un vol tourbillonnant de merles, ce chemin n’aura pas de certitude. Là, en bas, dans l’œil fermé le cercle va s’ achever et le foyer réel va commencer à briller. Longtemps, longtemps tu ne le fermes pas que la rose tardive puisse franchement accéder à toi.

 

 

IZ LJETA IZLAZI TVOJ PUT na

kojem gori ruža i jedna ruka traži

prah sa zvijezda. Dok gasne uspravnog

okera slap, Kroacija se kap po kap

u traku tvog svjetla taloži. Ruža

otvorena tvojim rodjenjem trn po

trn nestala je u mesu nesviklom na

dvostruko ime.Sklopit ja cu sad tvoje

oci. No, tvoj put ce teci dalje. Jednako

kao da se stazom odilja burna svita

drozdova putu nece biti izvjesnosti.

Dolje, u sklopljenom oku zatvorit ce se

krug i zablistati stvarni dom. Dugo,

dugo nemoj mu prilaziti, da ti jedna

kasnija ruža može slobodno prici.

 

 

IL A GRIMPE CE LIERRE qui nous a dérangé.

Il s'est allongé tranquillement dans

sa hauteur. Nul ne peut plus lui

échapper. Nous, ses ramifications, sommes rentrés dans nos habitations vides. Dans la racine de cette nouvelle douleur.

 

 

USPUZAO JE BRŠLJAN onoga

što nas je uznemiravalo. Leži mirno

u svojoj visini. Nižta mu više ne

uzmice. Mi, uz koje je uspuzavao,

ponikli smo daleko u svoja prazna

staništa. Korijen nove boli.

 

 

DU LOINTAIN S’APPROCHE cette lumière qui couvre les cils et qui ne coule pas avec les gouttes du point du jour, ni ne durcit pas sur les lèvres si elles parlent à celui qui t’a cassé la tige fragile. En elle est ton sillon prêt à être semé. Elle t’enferme et elle t’engloutit. Tu es son Intérieur. Elle te dissout le sang. Elle coule avec toi.

Absorbe le monde. Elle ne te laisse plus jamais seul. L’œil, maintenant, bouche ta sombre source. Le visage devient-il le matin d’où coule la cascade bruyante? Cela fait fleurir tant ce que nous avons touché. Le mot jamais prononcé.

 

 

IZ DALEKA DOLAZI ono svjetlo

Koje zastire vjedje i ne istice s kapima

Zore, niti cvrsne na usnama koje govore

Onome koji te slomio krhka stabljiko.

U njemu je tvoja brazda. Zatvara se i proždire

Te. Ti si mu nutrina. Rastvara ti krv.Tece s

tobom. Obuzima svijet. Ne ostavlja te više.

Oko sad zatomljuje ti ono tamno vrelo.

Lice s kojeg rasipa se bucan slap. Njime

Cvate sve što doticali smo sneni.

Rijec nikad izgovorena.

 

 

NOUS EÛMES FÊTE des cils de lacs. Nous eûmes fêté des bourgeons de neige. Nous eûmes fêté des grenadiers de la Patrie. Nous avions fêté et nous avions dénombré. Encore une cruche de douleur de grenadier. Encore une précipitation d’hiver. Encore un cil d’aube. Et nous allons attendre tes gerbes des lumières de l’intérieur. La douleur plus profonde que le grenadier.

 

 

PROSLAVISMO vjedje jezera. Proslavismo pupove snijega. Proslavismo narove zavicaja. Slavismo i brojismo.

Još vrc narove boli. Jos sunovrat zime.

Još jedna trepavica zore. I mi cemo

Dosegnuti tvoju unutrašnju rukovet

Svjetlosti. Bol dublju od nara.

 

 

QUAND TU ME VIENS au visage tourné vers la lumière un mot liquide et dense va égoutter mon âme. Là où j’existais avec l’eau-de-vie au miel devenu lourde d’amour même l’air aura du sens hors de nos poumons. Nos entrailles seraient cet aube de la patrie dans quelle nous passons nos horizons secrets; Dans le désir de la cigale qui veut surmonter la cascade. Personne, même pas toi ni la cigale n’ échapperas pas à ce caractère passager de l’issue du monde : Dans la cascade la patrie illuminée par tes hanches et le chant au-dessus de l’eau écouté par l’aube.

Tes seins clairs.

 

 

KAD MI DODJEŠ licem prema svjetlu

Gusta i tecna rijec iscijedit ce mi dušu.

Ondje gdje postojah s medovinom otežalom od ljubavi i zrak ce imati smisla

Izvan naših pluca. Utroba ce naša biti

Ona domovinska zora u kojoj tecemo svojim tajnim obzorima; U žudnji cvrcka da nadvisi vodopad. Nitko u svijetu, cak ni ti ni cvrcak nece izmaknuti ovom protjecanju: U slapu, tvojim bedrima, obasjana domovina i pjesma ponad vode koju sluša zora. Tvoja bistra utroba.

 

 

LE CHEMIN QUI DEVRA PARCOURIR le présent est le vent dans le drapeau du nuage. Il brille dans le collier de prince, en porcelaine. Celui qui était attendu pour faire le premier pas ne marche plus sur le sentier inaccessible. Personne n’a de vue sur le chemin qui mène vers le large de la mer. Personne n’était avec lui quand il buvait le nouveau liquide. Dans la profonde gorgée avec lui qui s’est élevé.

 

 

PUT KOJI JE TREBALO PREVALITI

Sad je vjetar u zastavi oblaka.

Blista u djerdanu porculanskog princa.

Onaj ocekivan za prvi korak ne koraca

Više stazom nedostupnom. Nitko ga nije vidio na putu prema pucini. Nitko

Nije bio s njim kad je novu tecnost pio.

U dubini gutljaja kojim se uznosio.

 

 

C'EST ABSOLUMENT CERTAIN, TU vas mourir, mon amie. Bien sûr, moi aussi, je vais venir chez toi. Et l’oiseau, le buisson et notre montagne seront là pour nous monter au trône final. Tout ce qui est nôtre va mourir. La mort sera ce grand transformateur. Comme la vie ici, va-t-elle nous abandonner là?

 

 

SASVIM JE SIGURNO. Ti ceš

Umrijeti prijateljice. Naravno, i ja

cu takodjer doci k tebi. I ptica i

žbun i naša planina bit ce ondje

da nas popne na prijestolje kraja.

Umrijet ce naše sve. Smrt ce biti taj

Veliki preobrazitelj. Kao život ovdje

Hoce li nas ona napustiti ondje?

 

 

CETTE NUIT EST UN CHAMP FERTILE. Les sillons du silence s’allongent tout au long du chemin où marche le laboureur. Il pousse le soc vers l’utérus. Il doit encore creuser un sillon. Sa propre souffrance est nécessaire.

 

 

OVA NOC JE PLODNO POLJE.

Brazde tišine leže uzduž puta kojim

kroci orac. Ralom prema rodnici. Da

još jednu brazdu izore. Svoju nužnu

muku.

 

 

LA TIGE QUE TU SORS du noir, lentement t’abandonne. Tu vois le navire des larges étendues audacieuses. Tu ne peux pas lui nier la faculté de pouvoir disparaître. Tu essaies de déposer le mot qui va dissoudre les fleurs en petites gouttes de la nostalgie. Elle ne va plus t’inonder. Dans l’obscurité restent des huches pour ta nouvelle récolte. Ta nouvelle vacuité pour les fruits qui vont mûrir dans tes mains. Dans les mêmes mains d’où s’est en allée la tige de la nuit. Ton premier vocable de l’angoisse.

 

 

STABLJIKA KOJU VADIŠ iz tame

Napušta te. Gledaš ladju odvažnih pucina. Ne možeš joj odreci sposobnost da nestaje. Odlažeš rijec koja rastvara cvjetove. Ona te više nece obuzimati. U tami ostaju prazne nacve za tvoju novu ljetinu. Tvoja nova praznina za plodove koji ce zrijeti na tvojim dlanovima. Onim istim dlanovima otkud je otišla stabljika noci.Tvoja prva rijec.

 

 

IL A FERME l'œil celui qui t’observé une fois réalisé. Il a survolé son propre iris et est resté tout seul à l’autre bout de la couleur. Toi, l’oiseau du lointain qui vient d’être matérialisé, c’est ton survol à être sa nouvelle vue. Dans ta vue ce premier survol.

 

 

ZATVORIO JE OKO ONAJ koji je

Tebe ostvarenu gledao. Preletio je svoju zjenicu i ostao posve sam na drugom kraju boje. Ostvarena ptico daljine, tvoj lijet njegov je novi vid.

U tvom vidu onaj prvi lijet.

 

 

JE N’ESPERE plus rien quand, allongé sur la dune j’attends ta longue vague sur ma peau qui vient du plus profond et sans laisser de traces, s’en va. Entre mes doigts que passe le secret du grand large. Tes mains autour de mes épaules.

 

 

VIŠE NICEMU SE NE NADAM

Kad opružen na žalu cekam tvoj dugi val po mojoj koži da dodje iz dubljine

I bez traga mine. Izmedju prstiju da

Prodje tajna morske pucine. Tvoje ruke oko mojih ramena.

 

 

SUBITEMENT TU APPARAIS de

Maturité en cachette. Dans la lumière des alentours tu gagnes ta figure. Tu inondes l'obscurité de la chair et coules à travers l'automne rouge, tu es l'âme claire de Septembre. Je te suis et écoute ton chant. Audibilité qui de plus en plus devient faible te perd avec la vague du midi pétillant. Seul un œil peut t’éclairer et te laisser rester en bonne couleur de l'automne. Le souvenir ne va pas trahir tes contours d'origines. En gerbes resplendissantes la main de quelqu'un tente de saisir l’horizon. Et toi, tu te loges dans le creux de ma main. Au même moment, dans l’ombre de l’éternité étincelle ta passion.

 

 

NAJEDNOM UZLAZIŠ iz skrovitog zrijenja. U okolnoj svjetlosti zadobijaš

Lik. Preplavljuješ tamu mesa i teceš

Crvenom jeseni, bistra rujanska dušo.

Ja te slijedim i slušam. Cujnost sve tananija gubi te s valom prštava podneva. Samo jedno oko može te osvijetliti i napustiti neizblijedjenu. Sjecanje ti nece iznevjeriti obrise. U jarkom snopu necija ruka seže za obzorom.

Ti na mojem dlanu taložiš se. U istom casu u sjeni vjecnosti iskri tvoja strast.

 

 

IL VA EN AMONT. Il se dresse.

Il porte des gouttes sur la peau patiente. Fleurit. Coule en aval de la colline. Fait tomber l’ombre dans le vent. Près de l’horizon il se dissout et tombe au fond. En rêve, en mot, au matin. A peine en éprouve-t-il l’intention qu’il s’est endurci dans le proche mois de moisson houleuse. A peine a-t-il découvert la sérénité, la paix, la stabilité. A peine …

 

 

IDE UZ VODU. Uspravlja se. Nosi kapi na strpljivoj koži. Cvate. Teče niz

Obronak. Obara sjenu u vjetru. Nadomak horizontu rastvara se i taloži.

U snu, u riječi, u jutru. A tek što je naumio otvrdnuti u bliskom ustala sanom srpnju. A tek što je otkrio sjaj, mir, postojanost. A tek što je ...

 

 

UNE GOUTTE QUI DURE DEPUIS LONGTEMPS est tombée ici, dans ce vers. Et elle s’est habituée d’être là. Tu te souviens. L’âme était vide. Tel un tendon elle s’est dissimulée. Toi, le chasseur de l’obscurité, elle t’a atteinte. Souviens toi de ta première proie? De la goutte sur le tendon de l’âme vide.

 

 

JEDNA DUGOVJEČNA KAP pala je

ovamo u stih. I tu se odomaćila. Sjećaš

li se? Duša je bila prazna. Kao zategnuta tetiva pritajila se. Lovče tame tad te pogodila! Sjećaš li se svoje prve žrtve? Dugovječne kapljice na tetivi duše.

 

 

PENDANT QUE TU CHANTES ton chant empli de nostalgie je passe par ton sentier, très haut dans la montagne. Là-haut brille une cascade. Parmi tous ces chemins j’ai choisi celui-ci pour que je sois et que je passe dans la cascade qui couvre tout. Je suis escorté par la douleur et l’ombre, et loin en bas l’épée de la rivière inexorable dans un seul instant nous sépare. Puis ta cascade nous couvre. Et brille.

 

 

DOK PJEVAŠ pjesmu punu čežnje idem tvojom stazom visoko u planinu.

Ondje blista jedan slap. Od svih putova izabrah ovaj da bujdem i prođem u slapu koji sve prekriva. Prate me bol i sjenam a dolje duboko mač neumitne

Rijeke u trenu nas razdvaja. Zatim nas

Prekriva tvoj slap. I blista.

 

 

 

Pour que ne trouve rien que trait de lumière invisible, auprès du cœur la main cherche une autre main. Vers le bas de la boulle elle descende, directement, jusqu’au fond. Ouverte avec premier rayon, fidèle à la rondeur, elle dénude le visage de la matière primordiale de temps de la création. Au moment quand le cri de la réalité réprimée se fait taire. Sous la peau de la goutte ensommeillée, quand le noyau d’orage, invincible, se fait dresser.

 

 

Tek nevidljivu da nađe nit, u blizini srca ruka jedna drugu ruku traži. Niz kuglu spušta se, ravno, osnovi u muk. Prvim zrakom otvorena, odana oblini, iskonskoj tvari razotkriva lik. Zatomljene jave krik kad se stiša. Pod kožom snene kapi, kad oluje jezgro, nesvladivo, uspravlja se.

 

 

Toi qui est en train de franchir la porte de ma ville entre comme si tu étais au point d'entrer en toi même et n'attende que le faits très éloigné peut se rapprocher. N'attonde pas que tout au monde peut éclairer le fond du cœur  d’où tu émerge, toi au cœur apaisé. Abandonne des connaissants-ce d’autre fois que tu puisse avoir de la place vide pour tes nouvelles angoisses. Quand tu serais devenue le jour où la mémoire trouve son abri là tout ce qui t’a soutenu tu abandonnes sans pitié. Puis, après l’éclat que tu pourrais paisiblement mettre a fleurir ton ombre venant de mon œil.

 

 

TI KOJA u moj grad ulaziš kao u sebe udji i ne očekuj da se daleke stvari zbliže. Ne očekuj da svaki dodir osvijetli dubinu iz koje svojim utišanim srcem uzlaziš. Poznanstva ranija napusti da te nova zebnja može stići. Kad budeš onaj prvi dan u kojem se udomljuje pamćenje, sve što te držalo mirne duše napusti. Nakon bljeska da svoju možeš pomaknuti sjenu. 

 

 

TA PROPRE VILLE dans le mot enfermée devient inaccessible aux lèvres qui l’embrassent, aux mains qui la demandent, invisible aux jeux  qui l’observent. Toi, tu marche sur son chemin avec une autres coté de visage pour affronter le vent aux brins de la nuit dissimulé. Ici, tu laisses tomber les peupliers foncés, la haute passée de la société. Tu te sépares d’haute mer et tu te fonds avec la face taciturne du matin qui vient d’être pendu au ciel. De là pousse une mèche de brume, jadis grande place de ta ville ensorcelée. Subitement apparaît l’aile d’oiseau, ta ruelle d’autrefois. Tout ce qui plane dans le mot est avec toi, sur ton chemin.

 

 

TVOJ GRAD, tvoj vlastiti grad zatvoren u rijem postaje nedostupan usnama koje ga ljube, rukama koje ga išću, očima koje ga promatraju. Stupaš na njegovu cestu drugom stranom lica pred vjetar od noćnih vlati skriven. Ovdje ostavljaš tamne jablanove, visoku prošlost društva. Rastaješ se s morskom pučinom i stapaš s muklom plohom jutra koje je upravo obješeno o nebo. Otuda izrasta pramen magle, negdašnji glavni trg u tvom začaranom gradu. Otud se promalja krilo ptice, tvoja bivša ulica. Sve što lebdi sad je s tobom na stazi.

 

 

AUJOURD’HUI TU CROÎS de moi, toi la goutte fertile du noir. Telle une toile ouverte aux océans lointains tu plans dans la gorge, dans le mot de la sérénité audacieuse. Tu n'as pas les ailes, la liaison avec le borde. Toi l'oiseau de la forme précédent toute les formes. En vole à traverse la nullité qui

Fleuris. Je  sombre dans le tréfonds de toi et je sais. Dans cet océanci je suis seule et unique sens par où coule la profondeur. Ainsi nous sommes l’un. Dans le courant. Dans même sens. Dans la profondeur.

 

 

DANAS IZRASTAŠ iz mene, ti plodna kapljico tame. Kao jedro otvoreno dalekim oceanima lebdiš u grlu, u rijemi prkosne vedrine. Ti nemaš krila, vezu s obalom. Ti ptico oblika prije svih oblika. U lijetu kroz ništa koje procvjetava. Tonem na dno tebe i znam. U ovom oceanu ja sam jedini smjer kojim teče dubina. Tako smo jedno. U toku. U istom smjeru. U dubini.

 

 

A PEINE QUE TU A MIS LA LAMPE dans la fenêtre les messager attendus sont arrivés: mon cœur, les doigts qui te cueillent mon hyacinthe ouverte. Ils te cueillent et restent dans ta prairie. Ils restent enivrés  de ta nudité surmontant celle-là de la pomme, de cette nuit-ci.

 

 

TEK ŠTO SI STAVILA SVJETILJKU u prozor stigli su očekivani glasnici: moje srce, prsti koji tebe beru moj otvoreni zumbule. Beru te i ostaju u tvojoj livadi opijeni bedrima koja golotinju ubrane jabuke, ovu noć nadmašuju.

 

 

Le TEMPS est  déménagé chez toi,

La créatrice du grand noir. Tu l’as mis dans ton sein. La montre qui célèbre des réveils. Les cascades des heures vont s’envoler et s’arrêter devant le visage de la solitude universel. Ils vont s’arrêter. Ils vont s’arrêter. Ils n’oseront pas franchir la frontière du retour. Ton sein ouvert.

 

 

VRIJEME se preselilo k tebi, stvoriteljko velike tame. Stavila si ga u njedra. Uru koja slavi budjenja. Slapovi časova izletjet će i stati pred lice opće osame; Oni će stati. Oni će stati. Oni se neće usuditi  granicu povratka prijeći. Tvoja otvorena njedra.

 

 

C’EST le SOIR à la rivière et toi, tu chantes. Dans la cascade transparent du soir les violettes, l’est, des baisers, ton âme sereine commence à s’éteindre.

 

 

VEČER je na rijeci i ti pjevaš. U prozirnom slapu vemeri ljubice, istok, poljupci, tvoja svijetla duša gasne.

 

 

APPUYE sur ton sein, j’entende, l’est se renouvelle. La blancheur te prend et emporte loin, au-delà des frontières jusqu’à ma paume de la main. Le soleil rond et doux, et chaud, chaud point du jour.

 

 

OSLONJEN o tvoje grudi, slušam, istok se obnavlja. Bjelina te uzima i odnosi, daleko, preko medja u moj dlan. Oblo i meko sunce, i toplo, toplo svitanje.

 

 

Ce moment saigne telle automne quand tes jeux plongent ses fruits: la valise d’où sort le matin et vient à ma rencontre sur le sentier du septembre. Il est temps, dit-il à moi, à l’étoile dont le ciel est caché. Il est le temps pour aller loin. Plus loin dans ses oasis fertiles.

 

 

OVAJ čas krvari kao jesen kad tvoje oči utapaju njene plodove: kovčeg iz kojeg izlazi jutro i presreće me na stazi rujanskoj. Vrijeme je, kaže meni, zvijezdi kojoj su sakrili nebo. Vrijeme je da se ide dalje. Dublje u njegove plodne oaze.

 

 

TU as le pouvoir extraordinaire. Tu règnes sur des lois de la création de l’espace et du temps du silence solide et pur. T’es seule et unique personne qui peut voir le matin en sa souplesse éternel: Pissenlit qui domine le vent.

 

 

TI IMAŠ izuzetnu moć.

Vladaš pravilima gradnje prostora i vremena od čvrste i čiste tišine.Ti si jedina osoba koja može vidjeti jutro u njgovoj vječnoj lakoći: Maslačak koji vlada vjetrom.

 

 

TON sentier monte et il se ouvre. Au printemps il mène dans la couleur et dans l’odeur par sens nombreux très attendues. J’aimerais passer par là, à travers toi, derrière l’entendement et de l’œil conduit par les doigts ver les abîmes brillants où la brillance coupe l'obscurité. Là toi au visage prophétique et visage éperdue tu te confondes avec le visage cosmique. Et puis tu dures ensemble avec les blancheurs de l’aube sur les fenêtres grandes ouvertes. Là le soleil te prend et la rue matinale et le foyer ouverte. La rose. Et toi, te les fais remplir par toi même i puis tu te envoles en les traversant dans un seule point. Dans ton cœur petit et apaisé.

 

 

TVOJA STAZA uspinje se i otvara.U proljeće vodi u boju i miris koje mnoštvo  žudnih čula čeka. Ja bih njema htio proći tebe iza uma i oka prstima vodjen u sjajne ponore gdje sjaj presijeca tminu. Ondje se tu licem proročkim i licem neizvjesnim stapaš s licem vaseljenskim. I traješ sa bjelinama zore na širom otvrenim prozorima. Ondje te uzima sunce i jutarnja ulica i dom otvoren. A ti, ti ih sve ispunjavaš sobom samom i prolaziš sve u jednoj jedinoj točki. U svom malom i utišanom srcu.

 

 

Les  MOTS viennent à moi

et doucement passent

notre sentier commun.

Quelqu'un blessé se divise

 en deux dans sa douleur.

 Dans cette incision forcée

je me dirige. Vers cette

blessure d'où saignent

les promesses matinales.

 

 

RIJEČI mi dolaze

I nježno kroče

zajedničkom stazom.

Poneka se ranjena

podvoji u svojoj boli.

U izazvani zarez

upućujem se.

U ranu iz koje

krvare jutra.

 

 

C'EST TOI QUI dis –

La glace est là.

Et c’est toi qui dis –

Nous y somme étaient.

Et c’est toi qui se tais

quand aime.

Ton  mutisme est notre

foyer lointain.

Nous nous toujour

transformons

pour lui depuis la forme

du mot en forme d’oiseau.

Et encore plus loin

dans une fleure qui brille

ensemble avec l’oiseau

et mon amour.

 

 

TI SI TA koja kaže –

Led je ondje.

I ona koja kaže –

Mi bili smo.

I ona koja šuti

kad voli

Šutnja je tvoja

Nama daleki dom.

Mi se njoj uvijek i iznova

preobraćamo iz oblika

riječi u oblik ptice.

I još dalje

u cvijet koji blista

zajedno s pticom

i mojom ljubavlju.

 

 

TES LEVRES, la cascade silencieuse matinale inonde mon front.

Le pont lumineux porte ses gouttes

dans le profond de nos renaissances.

Le cœur de plus en plus silencieux

les dénombre et construit une place sans souci.

Par là ton visage va briller et faire qu’il flotte au gré du vent le drapeau d’amour.

 

 

USTA TVOJA, miran jutarnji slap

Preplavljuju moje melo.

Svjetlosni most njegove kapi

Nosi u dubinu naših preporadjanja.

Sve tiše srce prebrojava ih i gradi

bezbrižan trg. Njime će tvoje lice

blistati i ljubavi jednoj razvijati stijeg.

 

 

ICI LE SILENCE règne, mais tout est en effervescence. Il s’ouvre et présage l’étoile et le vent sur le sillon, sur la roche, sur l’eau finale qu’il flotte et qu’il élargisse ses cils croates. O Bosnie au fond d’iris!

Silencieuse. Silencieuse et réveillée. Je tiens ton plain de la lune et son jeun tourbillon sur bois de ton cerf. C’est le dimanche vigoureux qui danse sur des collines. Silencieusement. Silencieusement toi le feu de l’histoire, dans ton propre noyau éveillé. Cet appel jeunes arbres réveille et chevauche à poil cette aube de l’histoire.

 

 

OVDJE JE TIHO, a sve se prenulo.

Otvara se i proriče zvijezdu i vjetar na

Brazdi, na kamenu, na vodi konačnoj da plovi i širi svoje vjedje jadranske. O Bosno, na dnu zjenice.Tiha. Tiha i prenuta. Držim uštap i mlad mu kovitlac na rogu bivoljem. To pod obronkom jedra nedjelja igra. Tiho. Tiho u jezgru  svom vatro prenuta. Ovaj zov mlada stabla budi i ozeblu kožu jutra svlači.

 

 

Pendant l'éclaire ton mutisme

déshabille la peau de la nuit.

Dénudee, la montagne dans on avait

dit tout, ne retient qu'un echo.

Ce n'y est qe vain désir qui

résplendisse mon vue futile.

 

 

ZA BLJESKA tvoja šutnja

Svlači kožu noći.

Ogoljela, planina

u kojoj je sve rečeno

pamti još samo odjek.

Dobra želja sine.

 

 

TELL UNE ROUTE incertain

un mot te retient. Plus ferme

que le matin est ta respiration

ici. Au crépuscule du soir,

fatigé, le lointain s'arrondisse.

De l'autre coté de la vuenun oeil

absolut commonse à s'ouvrir

Un oeil claire. Ce qui sourveille

le moment du point du jour.

 

 

Poput ceste nesigurna

Riječ drzi te. Čvršće

od jutra tvoje je disanje

ovdje. U suton, umorna,

zaobljuje se daljina.

S one strane vida

Svevido se oko otvara.

Bistro. Ono koje nadzire svanuća.