Cardinal Stepinac
LE CARDINAL STEPINAC: Martyr des droits de l'homme
M. Landercy
Sa conversation préférée portait sur le renouveau religieux de l'Archevêché. Il recherchait avec ténacité et finissait par trouver des moyens d'agir moralement et matériellement. Le jour de son jubilé de 25 ans d'épiscopat, tous les Evêques du pays firent une déclaration commune, le reconnaissant comme un des plus grands et un des plus méritants parmi les Evêques.

Mgr Stepinac- Coadjuteur de l'Archevêque

Lors du 70 anniveisaire de l'Archevêque Bauer en 1926, on avait commencé sérieusement à parler de l'éventualité de la nomination d'un Archevêque coadjuteur.

Les candidats méritants ne manquaient pas, mais ils étaient tous refusés, soit par le pouvoir d'Etat, soit par le Saint-Père lui-même, ou bien l'Archevêque refusait les candidats proposés par le pouvoir civil. Cet état de choses dura jusqu' en 1933.

L'Archevêque Bauer, regardait vivre et agir le jeune Stepinac, qui s'occupait du cérémonial à ce moment-là et il pensait à lui. Mais Stepinac n'avait que 36 ans, et ne comptait que trois ans de sacerdoce!

Pour pouvoir le proposer comme candidat, il fallait une dispense de Rome. L'Archevêque Bauer commença les démarches administratives dans ce but.

L'abbé Stepinac était bien loin de se douter des démarches entreprises par son Archevêque à son endroit. L'accompagnant un jour dans un voyage et questionné par un Père Franciscain au sujet de la nomination d'un coadjuteur, il répondit simplement: "Une seule chose est sûre: ce ne sera ni vous ni moi".

Au Vatican, par la suite, le Secrétariat d'Etat demanda des renseignements sur Alojzije Stepinac au Germanicum. Toutes les réponses étaient très élogieuses sur ce jeune prêtre, dont la conduite avait toujours été exemplaire. D'ailleurs, ses anciens collègues séminaristes le considéraient comme un saint. Les renseignements pris dans son pays allaient dans le même sens.

Lorsque quelque chose n'allait pas, c'était toujours lui que l'Archevêque Bauer envoyait pour régler les problèmes, commedans ce village révolté et excité par un mauvais prêtre (village de Zelina, cité plus haut). Son passage et ses actions semaient toujours la paix.

De son côté, le roi Alexandre résidant à Belgrade, demanda aussi des renseignements. Il apprit ainsi que Stepinac avait été volontaire yougoslave après la chute de l'Empire austro-hongrois. Jugeant de tels renseignements favorables, le roi accepta sa candidature sans hésiter.

Mais peu de temps après, il retira son accord sans donner d'explication.

L'Archevêque Bauer qui relevait tout juste d'une grave maladie, inquiet au sujet de sa succession, demanda audience au roi.

Il se déplaça jusqu'à Belgrade. Là, il dit simplement au roi Alexandre, en lui rappelant son accord puis son refus:

"Notre peuple sait qu'une parole royale donnée ne peut pas être rirée."

Sans commentaire, le roi accepta définitivement la proposition de l'Archevêque.

Lorsqu'il put enfin réunir tous les documents et les accords nécessaires, Mgr Bauer dit à Alojzije Stepinac: "Vous serez mon coadjuteur et successeur".

Stepinac éclata de rire, pensant que c'était une plaisanterie.

Mais en continuant à écouter Mgr Bauer qui parlait avec beaucoup de sérieux, il comprit qu'il ne badinait pas. Pris de peur devant une tâche si élevée et si grave, il se demanda alors s'il serait à la hauteur, en raison de sa jeunesse.

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